La fast fashion, une industrie polluante et dévastatrice
L'industrie de la mode est l'une des plus polluantes au monde, avec des conséquences écologiques, sociales et économiques désastreuses. La fast fashion, ou mode éphémère, est un phénomène qui a pris de l'ampleur depuis les années 1990, avec l'arrivée de nouveaux acteurs comme Zara, H&M et Uniqlo. Ces marques ont contribué à l'essor de la fast fashion, qui consiste en une production et une consommation rapides et intensives de vêtements bon marché.
L'impact environnemental de la fast fashion
Selon l'Agence européenne, l'industrie de la mode est responsable de 10 % des émissions mondiales de CO2. En 2017, les émissions de CO2 générées par la fabrication et la consommation de textiles, linge de maison et chaussures dans les vingt-huit États membres, ramené au nombre d'habitants, s'élevaient à 654 kg de CO2 par personne. La fast fashion est également responsable de la pollution des eaux, de la déforestation et de la destruction de la biodiversité.
Les lois environnementales contre la fast fashion
Face à l'impact environnemental de la fast fashion, des lois environnementales ont été mises en place pour réduire l'impact de l'industrie de la mode. En France, une loi proposée en 2024 vise à freiner la fast fashion en faisant payer une éco-contribution plus élevée aux marques qui mettent plus de 50 000 références sur le marché par an. Cette mesure vise à pénaliser les modèles d'ultra fast fashion comme Shein, mais aussi l'ultra low cost, qui représente entre 15 ou 20% des parts de marché en volume.
L'impact social de la fast fashion
Les marques de fast fashion sont également confrontées à des critiques croissantes sur leur impact social. La production de vêtements bon marché est souvent associée à des conditions de travail précaires et des violations des droits de l'homme. Les marques sont également critiquées pour leur manque de transparence sur leur chaîne d'approvisionnement.
Le rôle des marques et des consommateurs
Face à ces critiques, certaines marques essaient de prendre leur part de responsabilité en renforçant la traçabilité du produit à tous les niveaux de la chaîne de production et en proposant des collections plus durables. Le luxe, qui a valeur de durabilité et de réparabilité, pourrait jouer un rôle pionnier dans une mode plus respectueuse de l'environnement. Les consommateurs ont également un rôle à jouer dans la réduction de l'impact de la fast fashion. En achetant moins de vêtements, en privilégiant les marques qui s'engagent pour l'environnement et en prenant soin de leurs vêtements, les consommateurs peuvent contribuer à une mode plus durable et responsable.
Conclusion
La fast fashion est une industrie polluante et dévastatrice, qui a des conséquences écologiques, sociales et économiques désastreuses. Les lois environnementales contre la fast fashion sont un pas dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup à faire pour réduire l'impact de cette industrie. Les marques et les consommateurs ont un rôle à jouer dans la transition vers une mode plus durable et responsable.
Sources des informations :
https://www.greenpeace.fr/les-chiffres-chocs-de-la-mode-fast-fashion/
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/23/la-mode-fast-fashion-accusee-de-tuer-la-planete_6094646_3244.html
https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/mode/fast-fashion-la-loi-qui-va-faire-payer-les-marques-qui-produisent-trop-de-vetements_5547287.html
https://www.lefigaro.fr/mode/la-mode-se-met-au-vert-20220404
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4621435?sommaire=4621458